Quand le PS passe à l'offensive sur les retraites
Le débat sur les retraites qui devrait démarrer après les régionales a désormais toutes les chances d'être un vrai débat, mêlé à une vraie négociation entre les représentants politiques et syndicaux.
Martine Aubry a négligemment indiqué dimanche dernier, dans le Grand Jury RTL - Le Monde - LCI, qu'elle estimait nécessaire de faire avancer l'âge légal de la retraite sous condition de progresser sur le sujet de la pénibilité, des travailleurs ayant commencé tôt et du principe de l'universalité de la retraite par répartition.
Je ne peux qu'applaudir à une telle décision ! Comme je l'indiquais dans de précédentes chroniques (ici et là par exemple), il n'y a aucune raison économique ou rationnelle pour rester bloquer sur le chiffre de 60 ans. L'allongement de l'espérance de vie d'une part et le démarrage plus tardif dans la vie active rend la retraite légal à 60 ans caduque. Mais la gauche en fait une question de principe depuis que Mauroy l'a inscrit dans la loi en 1983.
Comme l'indique lédito du Monde, c'est politiquement bien joué de la part de Martine Aubry : bien que la gauche de la gauche râle et critique, l'essentiel des électeurs de gauche et du centre sont d'accord avec elle. Elle prend ses marques de présidentiable et de concurrente aux barons socialistes modérés : Hollande, Delanoë et surtout DSK. En cas d'échec, ce sera la faute du gouvernement qui n'aura rien lâché, en cas de succès ce sera grâce à elle.
Reste maintenant à ce que le PS et les autres acteurs non-gouvernementaux conduisent une négociation de qualité et en profondeur sur les sujets mentionnés plus haut (pénibilité, etc) mais également sur l'emploi des seniors, le fonctionnement des retraites par capitalisation, et tous les sujets politiquement sensibles. Un consensus républicain autour de la réforme des retraites est le meilleur gage de sa pérennité au-delà des présidentielles de 2012, ce qui est bien le minimum pour une réforme impactante pour les 30 ans qui viennent...
Alors François (Fillion), alors Martine, retenez vos pitbulls et on avancera certainement !
Martine Aubry a négligemment indiqué dimanche dernier, dans le Grand Jury RTL - Le Monde - LCI, qu'elle estimait nécessaire de faire avancer l'âge légal de la retraite sous condition de progresser sur le sujet de la pénibilité, des travailleurs ayant commencé tôt et du principe de l'universalité de la retraite par répartition.
Je ne peux qu'applaudir à une telle décision ! Comme je l'indiquais dans de précédentes chroniques (ici et là par exemple), il n'y a aucune raison économique ou rationnelle pour rester bloquer sur le chiffre de 60 ans. L'allongement de l'espérance de vie d'une part et le démarrage plus tardif dans la vie active rend la retraite légal à 60 ans caduque. Mais la gauche en fait une question de principe depuis que Mauroy l'a inscrit dans la loi en 1983.
Comme l'indique lédito du Monde, c'est politiquement bien joué de la part de Martine Aubry : bien que la gauche de la gauche râle et critique, l'essentiel des électeurs de gauche et du centre sont d'accord avec elle. Elle prend ses marques de présidentiable et de concurrente aux barons socialistes modérés : Hollande, Delanoë et surtout DSK. En cas d'échec, ce sera la faute du gouvernement qui n'aura rien lâché, en cas de succès ce sera grâce à elle.
Reste maintenant à ce que le PS et les autres acteurs non-gouvernementaux conduisent une négociation de qualité et en profondeur sur les sujets mentionnés plus haut (pénibilité, etc) mais également sur l'emploi des seniors, le fonctionnement des retraites par capitalisation, et tous les sujets politiquement sensibles. Un consensus républicain autour de la réforme des retraites est le meilleur gage de sa pérennité au-delà des présidentielles de 2012, ce qui est bien le minimum pour une réforme impactante pour les 30 ans qui viennent...
Alors François (Fillion), alors Martine, retenez vos pitbulls et on avancera certainement !