Wikileaks, ou le bouc-émissaire

Publié le par Martin

La question du moment est : pour ou contre Wikileaks ? Toute information est-elle bonne à diffuser ? Le secret est-il nécessaire dans les relations diplomatiques ?

 

Au-delà des questions que l'on pose, il y a celles que l'on ne pose pas, au premier rang desquelles je placerai (dans une réthorique Sarkozienne) :

 

1. Est-il normal qu'un trouffion lambda au fin fond de l'Afghanistan est accès en lecture ET en copie à l'intégralité des correspondances diplomatiques des Etats-Unis ?

 

Sans commentaires... Ah au fait, ils ont pas viré tout le service de sécurité informatique du Pentagone ?

 

2. Est-il normal que nos responsables politiques et hauts fonctionnaires se répandent auprès de l'ambassadeur américain sans être accusé de trahison ?

 

Les informations transmises sont par exemple:

- quelles bases françaises en Afrique seront fermées (infos diffusées avec 6 mois d'avance) ?

- que telle personne sera candidate en 2007 puis 2012 (avec 6 mois d'avance encore) 

- que la stratégie de la France vis-à-vis des pays africains, ou de la Russie, ou de la chine, est communiquée à l'amabassadeur avant même que le Quai ne soit informé ?

- etc...

 

Il n'y a pas si longtemps, les inculpations pour trahison auraient fusé...

 

J'aurai aimé que nos journaux s'empare de ce thème qui, lui, est proprement scandaleux.Mais non, on préfère accuser Wikileaks de ceci ou de cela, ça va dans le sens du gouvernement américain (et français) et ça ne fait de mal à personne...

 

Pour le détail des câbles triés par Le Monde, voici le lien.

 

Quant à Assange, voici la version des faits qui lui sont reprochés en Suède (selon Le Post).

 

Espérons qu'après tout ça, nos personnels tiennent leurs langues face aux américains comme aux autres (excepté les Européens), au vu de la fiabilité toute relative de la confidentialité américaine.

 

Publié dans Monde

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