Le traité de Lisbonne entre en action le 1er décembre 2009
Et c'est tout de même un moment historique pour l'Europe ! Après tant de péripéties !
Rappel des faits :
Préambule : La Convention pour l'Europe sous la présidence de VGE réfléchit et propose un texte de Constitution pour l'Europe.
Acte I. La Constitution est enterrée par les Français puis les Néerlandais en 2005. Personne ne donne cher de la peau du texte à ce moment-là. Le Non a eu 2 mérites : enterrer Chirac et diviser la gauche pour longtemps.
Acte II. Le plan B s'est confirmé être un fantasme. L'Europe est donc restée paralysée depuis, ce qui a malgré tout permis de faire une pause dans l'élargissement et de savoir comment avancer et avec qui.
Acte III. Le MÊME texte (le traité de Lisbonne, c'est la Constitution, moins le rappel historique des traités antérieurs) est proposé en 2008 pour ratification aux mêmes pays, dans les mêmes conditions. Sauf que la France n'a plus de référendum, mais une ratification par l'Assemblée. Donc les députés votent pour un texte rejeté 3 ans plus tôt par référendum par la population... Scandale peu relayé à l'époque, les têtes pensantes de la société étant massivement favorables au texte.
Acte IV. Août 2009. Les Britanniques, avec l'esprit d'équipe que nous leur connaissons, ruent dans les brancards et jurent de convoquer un référendum sur le traité. Les conservateurs, qui devraient être élus en mars au gouvernement, promettent un référendum mais uniquement si au moins un autre pays a dit non (courage, n'assumons surtout pas nos décisions)
Acte V. Le référendum irlandais se conclut par un Oui massif. Reste la Pologne et la République Tchèque qui ont déjà ratifié le texte, que leurs présidents respectifs rechignent à signer. Quelques moyens de préssions bien sentis les ont fait pliés (perte d'argent, de pouvoir, etc...)
Acte VI. Aujourd'hui, la Cour Contitutionnelle tchèque a validé la constitutionnalité du texte avec la loi tchèque.
Et donc entrée en vigueur du texte le 1er décembre. Bravo tout le monde, c'est du bon boulot !
J'attends non sans impatience la justification du gouvernement britannique à son opinion publique : on a toujours été contre, on vous a toujours promis un référendum, mais finalement le traité est passé... Dur dur à encaisser !